Troisième dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 18 janvier 2009
En ce 3ème dimanche du temps ordinaire, nous fêtons aussi la conversion de saint Paul. Pendant 30 ans, il a été un farouche opposant des chrétiens. Puis, après sa rencontre avec Jésus, il devient lui-même chrétien. C’est alors un missionnaire infatigable qui fonde des communautés dans tout le Bassin Méditerranéen et qui écrit à ses chrétiens. Ce changement est parti de sa découverte du Seigneur glorifié. Pour lui, c’est un changement radical. Ce Jésus que Pierre prêchait avait été condamné par la loi. Il était “maudit par Dieu” qui n’avait rien fait pour le sauver. Pour Paul, c’était terminé. On ne devait plus en parler.
Mais voilà qu’un jour, il fait cette découverte extraordinaire. Il se rend compte que Dieu a glorifié ce maudit. Cela signifie qu’il se déclare en plein accord avec lui. Cela veut également dire que Dieu condamne cette loi qui a condamné Jésus à mourir sur la croix. Désormais, cette loi n’est plus rien. C’est le sens même de sa vie qui s’écroule. On comprend pourquoi il est resté trois jours prostré et aveuglé à Damas. Il fait le bilan de tout ce qui est par terre. Mais il fait aussi cette merveilleuse découverte : Dans ce bilan douloureux, il n’est pas seul ; Jésus s’y est installé. Plus tard, il pourra dire : “Ma vie c’est le Christ.”
Cet événement nous interpelle : Nous aussi, nous sommes souvent installés dans nos certitudes. Nous nous représentons Dieu de telle ou telle manière et nous sommes sûrs d’être dans le vrai. Catholiques, protestants, orthodoxes et autres se sont fait la guerre au nom de l’idée qu’ils se faisaient de Dieu. Aujourd’hui, nous avons à redécouvrir que le vrai Dieu ne se laisse pas enfermer dans ce que nous pouvons dire ou penser de lui. Ce qui nous est demandé, c’est de nous convertir à Jésus Christ et de lui donner la première place dans notre vie. La fête de Noël nous a rappelé qu’il veut naître en nos cœurs. Comme Paul, nous devons pouvoir dire : “Ma vie c’est le Christ.”
Cet appel à la conversion, nous le retrouvons aujourd’hui dans la 1ère lecture, celle du livre de Jonas. Dans ce conte religieux, tout est un peu excessif : la taille de Ninive, le grand poisson qui avale Jonas. “Ninive la grande” c’est le symbole du monde païen et du péché. Dieu demande à Jonas de lui porter un ultimatum. Après bien des aventures, il va s’acquitter de sa mission. Il y va, la peur au ventre, car il craint de se faire massacrer. Mais il constate avec surprise que les gens l’écoutent et se convertissent.
Ayant accompli sa mission, Jonas sort de la ville. Il s’attend à assister à la destruction de Ninive. Mais rien ne se passe. Dieu renonce à son projet. Jonas est contrarié de voir que sa prédiction ne se réalise pas. Mais le but recherché était de lancer un cri d’alarme. La bonne nouvelle c’est que Dieu n’attend qu’un geste pour pardonner. Son grand projet c’est de sauver tous les hommes sans exception. Il ne cesse de nous dire : “Convertissez-vous… Revenez à moi de tout votre cœur.”
Le grand problème de Jonas c’est que, précisément, il refuse que le Salut de Dieu soit pour tous. Nous n’avons pas à le juger, car, nous aussi, nous tombons souvent dans le même travers. Nous disons volontiers que Dieu est tendresse et bonté, mais nous avons vite fait d’exclure, de juger et de condamner. Le livre de Jonas et surtout l’année saint Paul voudraient nous aider à avoir sur les autres le même regard que Dieu. Nous avons, nous aussi, à nous convertir, à accepter que Dieu soit “plus grand que notre cœur.”
C’est ce même appel que nous retrouvons dans l’évangile de ce jour. Jésus part pour la Galilée, le “carrefour des païens” et il se met à proclamer la bonne nouvelle de Dieu : “Les temps sont accomplis ; le règne de Dieu est tout proche : Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle”. Contrairement à celle de Jonas, sa prédication n’a rien de menaçant. Il n’annonce pas la destruction du monde païen. Son message est porteur d’espérance. Avec lui, chacun peut passer des ténèbres à la lumière, d’un monde sans Dieu à un monde rempli de son amour. Et l’on voit des hommes surpris en plein milieu de leur travail quotidien qui laissent tout et qui partent derrière lui. Pour André, Simon, Jacques et Jean, c’est le début d’un grand amour. Ils vont accueillir une bonne nouvelle qui va transformer toute leur vie.
Ce dimanche est donc placé sous le signe de la conversion, celle de Ninive, celle de Paul, celle des habitants de la Galilée et la nôtre. Quand nous sommes pris par nos occupations journalières et nos soucis terrestres, le Seigneur nous invite à lever les yeux plus haut, à prendre conscience d’une réalité plus importante. Il veut nous faire découvrir l’essentiel, ce qui donne sens à notre vie concrète. Dieu est un Père qui aime chacun de ses enfants et qui les appelle à vivre avec lui dans son amour.
Alors oui, convertissons-nous ! N’ayons plus les yeux rivés sur nous-mêmes. Levons-les vers le Seigneur. Et surtout, n’oublions pas qu’il nous envoie vers les autres. Nous vivons dans un monde qui ressemble à la Galilée de son temps ou encore à Ninive. Comme autrefois, le Seigneur continue à appeler des disciples. Prions-le ensemble pour que tous les baptisés entendent son appel et y répondent.
Jean C…
D’après diverses sources
Lire le livre de Jonas (quatre pages)
Une réflexion sur la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens : http://www.notredamedelapaix.fr
Sur le site officiel de l’année Saint Paul, nous lisons :
La congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements a concédé par décret « la faculté spéciale de célébrer liturgiquement la Conversion de saint Paul, apôtre, en cette Année jubilaire, bimillénaire de sa naissance ».
Lire la suite
La Conversion de Saint Paul
Comme nous le savons, depuis le 29 juin 2008, l’Eglise consacre une année entière pour fêter le 2000ème anniversaire du grand Apôtre (qui serait né vers l’an 8 de notre ère-?). C’est pourquoi, exceptionnellement, en ce 3ème dimanche de l’année, nous célébrons la fête du 25 janvier: ” la CONVERSION DE SAINT PAUL”.
Voilà un Juif dont on ignore bien des détails de sa vie – à commencer par les dates précises de sa naissance et de sa mort – et on n’a conservé de lui que 7 PETITES LETTRES dont le total ne fait pas 100 pages: or elles sont traduites dans des centaines de langues, étudiées dans les universités du monde, critiquées par certains, proclamées partout dans les liturgies chrétiennes et suscitant un flot ininterrompu de commentaires. Il y a bien peu d’auteurs qui ont autant marqué l’histoire des civilisations.
L’EVENEMENT DU CHEMIN DE DAMAS
Jeune pharisien doué de Jérusalem, Saül, de son nom hébreu, entra en rage devant l’expansion irrésistible des premiers groupes de disciples de Jésus. Pour lui et ses confrères, il était évident que Jésus (qu’il n’avait jamais rencontré) avait été condamné à juste titre par le Sanhédrin en tant que blasphémateur. Colporter qu’il était ressuscité et qu’il était le Messie était une fable ridicule, une supercherie inventée par ses disciples. Il fallait de toute urgence stopper la contagion d’une secte qui mettait en péril la sainte tradition d’Israël.
Un jour, raconte saint Luc, Saül, accompagné de quelques compagnons, prit la direction de Damas en Syrie, où était signalée une nouvelle communauté de ceux que l’on allait bientôt appeler “chrétiens”, avec la ferme intention de les arrêter. Que se passa-t-il sur la route ?…Toujours est-il que Saül se présenta en larmes, écrasé de honte et submergé de joie, demandant son adhésion à ceux qu’il voulait supprimer ! Il était bien arrivé mais il était …”retourné” !!
“Il approchait de Damas quand soudain une lumière venue du ciel l’enveloppa de son éclat. Tombant à terre, il entendit une voix : ” Saül, Saül, pourquoi me persécutes-tu ? –- Qui es-tu, Seigneur ?” demanda-t-il. – Je suis Jésus, c’est moi que tu persécutes. Mais relève-toi, entre dans la ville et on te dira ce que tu dois faire “. Ses compagnons entendaient la voix mais ne voyaient personne. Saül se releva; les yeux ouverts, il n’y voyait plus rien. On le fit entrer en ville…
MEDITONS CET EVENEMENT
— Il s’agit donc d’un événement foudroyant, imprévisible, d’une initiative du Seigneur qui tout à coup surgit dans la vie d’un persécuteur acharné. “Il m’a appelé par sa grâce”, dira-t-il. Nous ne devons jamais désespérer ni de nous ni de personne: le pire peut être radicalement transformé.
— Révélation extraordinaire: Jésus, que Saül déclarait mort, est vivant ! Non pas “réanimé” comme Lazare ou la fille de Jaïre. Mais passé dans un état tout à fait prodigieux. Ressuscité, il vit dans la Lumière de l’au-delà, dans la Gloire divine. Il est Seigneur. Donc la croix n’était pas une affreuse ignominie mais le sommet de l’amour, la porte du Ciel !
— Et en même temps, il demeure dans ses disciples puisqu’il dit: “Pourquoi ME persécutes-tu ?”. Lyncher le diacre Etienne (scène à laquelle Saül a assisté récemment) ou jeter en prison les chrétiens, c’est ATTAQUER JESUS. On ne peut dire : Je suis chrétien mais je refuse l’Eglise.
— Qui donc est ce Jésus qui a été crucifié comme un malfaiteur, et qui, maintenant, est, simultanément, SEIGNEUR DE GLOIRE et PRESENT DANS LES SIENS qui l’avaient abandonné…donc à qui il a aussi fait miséricorde ????… On ne peut le réduire à un prophète, un héros !
— Ce Seigneur pourrait châtier durement son persécuteur, le foudroyer dans sa colère: au contraire il le relève, lui parle avec douceur, lui révèle l’ignominie de ce qu’il est train de faire ! Donc nous devons avoir la même conduite à l’égard de nos ennemis: non les enfermer dans leur mal mais leur ouvrir les yeux.
— Et non seulement le Christ pardonne à Saül mais il l’embauche ! Il transforme son persécuteur en prédicateur. Pour cela, il l’envoie à la communauté: c’est là qu’il recevra la tradition sur Jésus. La relation au Christ n’est jamais affaire privée: le converti se doit de demander l’entrée dans l’Eglise, dans une communauté afin d’y recevoir le baptême, les enseignements de l’Evangile, la tradition sur le Repas du Seigneur.
Ainsi Paul nous apprend que la foi chrétienne n’est pas d’abord une coutume héréditaire, une instruction, une morale, un rituel mais la rencontre de QUELQU’UN. C’est cette rencontre bouleversante qui a transformé Saül: il ne sera pas d’abord un enseignant mais un homme habité par une Présence, un homme aimé ! Ses lettres, ses exhortations, ses colères ne se comprennent que comme réponse, élan d’un amour passionné pour ce Jésus, vrai Messie, vrai Fils de Dieu.
“Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi” (Galates 2, 20).
LA MISSION = FONDER PARTOUT DES EGLISES
Paul (de son nom romain) ne deviendra donc pas un rabbin, un grand maître entouré de disciples. Abandonnant tout, il va se lancer sur toutes les routes: il ira à Antioche de Syrie, puis à Chypre, puis en Macédoine, puis à Corinthe, puis à Ephèse. Son ultime projet dont il fait mention dans sa dernière lettre, sera de se rendre en Espagne, au bout du monde connu de l’époque. Il n’est pas sûr qu’il ait pu réaliser son rêve: arrêté à Jérusalem, il sera jeté en prison, puis emmené à Rome où il sera condamné, en tant que citoyen romain, à la décapitation ( années 66-67 ?)
“Malheur à moi si je n’évangélise pas !”: Paul est certain d’avoir été choisi pour accomplir la tâche la plus essentielle de l’histoire des hommes: proposer à chaque personne – Juifs d’abord puis païens- la Bonne Nouvelle. Jésus a offert sa vie pour le pardon des péchés; il nous donne son Esprit pour que nous vivions de la Vie divine, pour que nous devenions vraiment des enfants de Dieu.
“Nous ne sommes plus sous la Loi mais sous la grâce…Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé…Il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni homme libre ni esclave, ni l’homme et la femme: tous, baptisés, nous sommes UN en Jésus-Christ ! ”
Partout Paul rencontre scepticisme, moquerie, colère, haine. Coups, prisons, fouet, faim, froid…: rien ne l’arrête. Au cœur des grandes cités païennes, Thessalonique, Corinthe, Ephèse, des gens l’écoutent et sont transpercés par sa parole. Non cet homme n’invente pas, il ne cherche ni gloire ni fortune, il est un témoin authentique.
Et Paul, partout, fonde des EGLISES, des communautés, luttant pour que les convertis vivent ce pour quoi le Christ avait donné sa vie sur la croix: que, refusant racisme et rancune, les personnes de toutes conditions, de toutes cultures, de tous âges, s’accueillent, animés du même Esprit, priant ensemble: “NOTRE PERE…”. Et chaque 1er jour de la semaine, on se réunit afin de partager dans l’allégresse le Repas du Seigneur: ” Ceci est mon corps…”. On fait mémoire de la croix, on vit en Christ, on espère son retour : Maranatha ! Viens, Seigneur Jésus ! On se réconcilie comme membres de ce Corps qui était l’ EGLISE.
Les 1ers chrétiens n’ont créé aucune institution, n’ont jamais pris le pouvoir, n’ont rien imposé, rien construit, n’ont pas résolu les problèmes sociopolitiques du temps: simplement ils ETAIENT UNE COMMUNAUTE FRATERNELLE animée par la charité, l’agapè, l’amour du Christ créant UN CORPS !
Combien étaient-ils ? Paul ne parle jamais du nombre, de la quantité: seule comptait pour lui la qualité, la vérité, l’authenticité des communautés. Qu’elles vivent l’Evangile, qu’elles deviennent l’Evangile vivant, manifeste…
En terminant en ce jour la semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, nous prions l’Apôtre pour que, enfin, il n’y ait plus qu’une seule Eglise visible, pour que l’unité des chrétiens conduise à l’unité du monde dans la Paix de Dieu. Et pour que, à notre tour, avec le même zèle, nous poursuivions son œuvre: annoncer la Bonne Nouvelle.
R. D…, dominicain
“S. PAUL ET L’ EUCHARISTIE”
” Le plus grand service à rendre à nos frères et sœurs
consiste à annoncer clairement et humblement Jésus Christ “.
BENOIT XI au Brésil mai 2007
3ième dimanche ordinaire, année B
Lectures bibliques et commentaires, cliquez → Jn 3, 1-5,10 ; Psaume 24 ; 1Co 7, 29-31 ; Mc 1, 14-20
Les temps sont accomplis !
« Les temps sont accomplis, le Royaume de Dieu est tout proche ! » (Mc 1, 15a) Ce sont les premiers mots de la prédication de Jésus. Les pauvres, les affamés, ceux et celles qui pleurent ou sont écrasés, les pécheurs et les malades, vont être délivrés. Avec Jésus, Dieu est là, à l’œuvre.
« Les temps sont accomplis ! » Le projet définitif de Dieu commence. Cette proximité de Dieu, chaque personne peut l’accueillir, à chaque instant.
Comment ? « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle… » (Mc1, 15b)
Se convertir, c’est “se tourner vers…” ; cela veut dire : tourner le dos à autre chose. Par exemples : d’abandonner des habitudes, des façons de faire qui ne sont pas justes, pas bonnes, pour mieux suivre le Christ et mieux aimer les autres. C’est simple, pour suivre Jésus, il faut se convertir et croire. C’est tout ! Et encore, ce ne sont pas des actions différentes : la conversion consiste à croire en la Bonne Nouvelle, à croire en Jésus.
À l’appel de la conversion, l’évangile ajoute le thème de la vocation. Jésus appelle des disciples à le suivre : Passant au bord du lac de Galilée, Jésus vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets : c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez derrière moi, je ferai de vous des pêcheurs d’hommes » Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent. (Mc1, 16-18) Le signe de cet engagement à la suite du Christ, c’est qu’il faut quitter quelque chose.
La foi ne porte pas sur une doctrine, sur des idées mais sur une personne ! Lorsque Jésus demande de croire à la Bonne Nouvelle, cela veut dire qu’il faut adhérer à lui, le suivre ; il faut s’attacher à sa personne.
La prédication de Jésus s’adresse à tous : « Convertissez-vous ! » De Jonas (notre première lecture) à Jésus, jusqu’à Bernadette à la grotte de Lourdes, c’est un unique et même appel à la conversion : « Faites pénitence ! ». (Appel de Jean-Baptiste) La vie chrétienne n’est pas seulement affaire de conversion, de retrait, de distance. Elle est surtout quelque chose de positif, de foi, d’attachement à un amour, à la personne du Christ. D’où le cri essentiel de toute la prédication de Jésus et de toute l’Église : « Croyez que Dieu vous aime ! » Plus fort que vos détresses, que vos péchés, ne doutez jamais que vous avez du prix devant Dieu !
« Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve… » (Ps 24, 4-5b) Elle est là, déjà, la conversion : quand nous cessons de nous regarder nous-mêmes, pour nous tourner vers Dieu.
Ce dimanche est aussi celui où les chrétiens des différentes confessions prient pour leur unité. Cette unité ne peut se vivre et se chercher que dans la diversité, le respect des différences.
Dans sa prière, Jésus dit : « J’ai fait connaître aux hommes ton Nom, Père Saint, garde-les en ce nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous. Je leur ai donné ta Parole. Ta Parole est vérité. » (Jn 17, 11-12)
Que puis-je faire concrètement afin que l’unité des chrétiens se réalise ? Quel petit pas puis-je faire en ce sens ? Osons faire le premier pas, aller chez le voisin pour partager un temps de prière ou simplement un temps de rencontre, de dialogue ou pour faire connaissance.
Osons, en toute confiance car Jésus dit : « C’est pour eux que je prie, je suis glorifié à travers eux. »(Jn 17, 9a.10 b) Montre-nous, Seigneur, à quel point tu nous aimes, et par la force de ton Esprit rapproche les chrétiens divisés
Amen.
Michel Houyoux, diacre permanent
Comme prière universelle, je vous propose celle d’une amie sur le site Notre Dame de la Paix
Conversion de saint Paul (Père Jean M.)
Aujourd’hui, dernier jour de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Il n’est pas question évidemment de cesser de prier pour cette unité demandée par le Christ pour que toutes les nations puissent accéder à la foi en son nom de Sauveur du monde. Elle est utile pour que tous les chrétiens, séparés, divisés, se référant à Jésus, tournent leur cœur, dans une unité de prière, pour qu’il n’y ait plus « qu’un seul troupeau et un seul pasteur ».(Jn 10, 14)
Nous vivons aussi une « année St Paul ». Sa vie et ses écrits d’« Apôtre des païens » sont d’une grande importance pour éclairer et fortifier notre foi de baptisés.
La 1ère lecture est le récit de sa conversion. Saul – c’était alors son nom – se reconnaît comme juif, croyant au Dieu unique avec « une ardeur jalouse », n’hésitant pas à « persécuter à mort » les premiers disciples de Jésus. Dans cette intention il se rend à Damas pour en emprisonner et les ramener à Jérusalem afin d’être châtiés. Sur la route il est renversé et entend une voix : « Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? » Jésus ressuscité lui manifeste alors qu’il le persécute en s’attaquant à ses disciples. Saul est aveugle dans sa foi au Dieu unique et ses yeux mêmes en sont affectés. Obéissant à la voix de Jésus il se rend à Damas auprès d’Ananie, « homme religieux et fidèle à la Loi ». Auprès de lui il retrouve la vue des yeux mais aussi celle de la foi, une conduite nouvelle après « baptême et lavé de ses péchés en invoquant le nom de Jésus ». Désormais sa foi en Jésus va faire de lui un témoin de ce qu’il a vu et entendu mais aussi un apôtre choisi spécialement par le Seigneur pour ouvrir à la foi en Jésus tous les peuples de la terre.
Si, dans la 2ème lecture, Saul devenu saint Paul, donne aux chrétiens de Corinthe, mais aussi à nous-mêmes, des conseils de vie qui peuvent surprendre, ce n’est pas pour mépriser notre vie sur la terre, mais pour la relativiser, étant donné que « ce monde tel que nous le voyons est en train de passer ».
N’en demeure pas moins, dans l’Evangile et dans l’esprit du Psaume « Louez le Seigneur tous les peuples », que Jésus ressuscité s’adresse à ses apôtres en leur disant : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle ; qui croira et sera baptisé sera sauvé ; qui refusera de croire sera condamné ». Et Jésus notifie ce qui doit marquer l’attitude des croyants : – en son nom ils chasseront les esprits mauvais », ceux qui inspirent les tentations d’orgueil, d’égoïsme, de mensonge, d’abus sexuels, d’adoration de l’argent. – « ils parleront un langage nouveau », celui de l’amour, compréhensible de toutes les races, cultures, nations. – « serpents et poison ne leur feront pas de mal », même le martyre n’arrachera pas à la foi en Jésus Christ quantité de chrétiens. « ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien » , attitude d’amour qui console les malades. Très utile dans le sacrement des malades donné par l’Eglise au nom de Jésus. Elle peut signifier encore un comportement de service, de pardon et d’amour envers tous ceux et celles qui sont loin du Seigneur, malades qui s’ignorent.
« Allez par le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle ». Qu’à l’image de St Paul notre vie voit notre conversion à toujours mieux aimer, et témoigne d’un amour vécu à l’imitation de Jésus Christ. « Dans un monde divisé les chrétiens proclament l’espérance » comme veut le souligner l’intention d’unité de ce jour.
Vous pouvez aussi voir l’homélie du Père Léon Paillot sue lz lien http://www.murmure-est-la.eu/
Pour la trouver, il suffit de cliquer sur l’un des liens qui sont sur la page